Le secteur des Data Centers s’étend à de nouveaux sites en Espagne

  • Carla Cornu por Carla Cornu
  • hace 7 días
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La rareté des terrains avec de l’électricité disponible dans des endroits clés contribue à accroître l’intérêt pour des zones telles que l’Aragon, qui devient l’une des plus attrayantes pour le développement de data denters.

D’ici 2023, Madrid et Barcelone auront augmenté leur capacité installée en centres de données de 56% et 79% respectivement.

Chacune des 2 villes a ouvert 2 centres de données au cours de l’année écoulée, Madrid enregistrant actuellement un total de 39 et Barcelone de 14, selon un rapport de Colliers. La capacité installée est toutefois très différente, Barcelone ayant mis en service 11 MW de capacité informatique et Madrid un total de 59 MW de capacité informatique.

L’augmentation dans ces villes est liée aux projets annoncés avant 2022, tandis que la disponibilité future a ralenti dans les 2 villes, qui ne dépassent pas une croissance annuelle de 10%. Plus précisément, compte tenu des projets en cours, Madrid a augmenté sa capacité future de 8% pour atteindre 584 MW IT et Barcelone de 7% pour atteindre 142 MW IT.

Au cours du dernier semestre 2023, Madrid a augmenté sa capacité installée de 154 MW IT à 164 MW IT, bien que le chiffre soit beaucoup plus bas que dans les périodes précédentes en raison de retards dans l’approvisionnement en électricité. Parmi les faits marquants, citons l’ouverture des installations de Merlin Properties, avec 3 MW, et l’expansion des data centers de Nabiax Alcalá, qui est passé de 15 MW à 22 MW. Bien que la ville soit l’une de celles qui disposent de la meilleure infrastructure de connectivité, l’annonce de nouveaux projets s’est ralentie, avec 33 nouveaux MW dans le pipeline.

Cette situation est due à la saturation de certaines zones en termes d’énergie, à l’annulation de projets en raison de leur coût élevé, à la modification du plan quinquennal de développement du réseau de transport d’électricité afin de s’adapter à l’évolution des conditions du marché et à la promulgation du décret-loi royal 8/2023.

Le nouveau cadre réglementaire affecte le réseau métropolitain de Madrid, en particulier à court et à moyen terme, en affectant les demandes d’électricité existantes dans les zones saturées de Madrid, bien que le marché madrilène continue de susciter l’intérêt de nombreux investisseurs.

« Un nouveau cadre réglementaire affecte les applications énergétiques dans les zones saturées de Madrid, bien que la ville continue de susciter l’intérêt de nombreux investisseurs ».

Du côté positif, le nouveau cadre renforce l’importance des acteurs industriels dans le développement urbain et resserre la voie de la spéculation.

Les axes A-1 et A-2 concentrent la majeure partie de l’offre actuelle et future, tandis que le pipeline actuel est solide, ce qui offre une excellente occasion de combler l’écart avec les marchés FLAP-D.

En ce qui concerne Barcelone, au cours du dernier semestre 2023, la capacité installée à Barcelone est passée de 22 MW à 25 MW, avec la mise en service du centre de données de Merlin Properties à la fin de 2023.

Plusieurs opérations montrent que de grands opérateurs sont déjà en train d’acquérir des terrains avec un potentiel de croissance à Barcelone, se préparant ainsi à la demande à court terme. Quant à l’offre existante, selon le cabinet de conseil, elle s’est traditionnellement concentrée dans les environs de l’aéroport d’El Prat, avec une part de marché de 90%.

Cependant, Cerdanyola est actuellement l’endroit qui présente le plus grand potentiel pour de nouveaux projets en raison de la disponibilité de terrains, de l’approvisionnement en électricité, de la connectivité et de l’activité commerciale. En fait, elle dispose d’un portefeuille de projets totalisant 98 MW, ce qui en fait l’un des centres les plus importants de la péninsule ibérique.

Nouveaux domaines d’intérêt

Précisément, la rareté des terrains avec de l’électricité disponible dans les sites de niveau I, comme Madrid, pousse les principaux fournisseurs de services à s’intéresser à d’autres zones, comme l’Aragon.

Cette région est en train de devenir l’une des plus attractives pour le développement de centres de données en raison des grands terrains disponibles, de l’approvisionnement en électricité garanti à court et moyen terme, de l’accès aux sources d’énergie renouvelables, de la connectivité et du soutien des administrations.

Colliers estime que sa capacité installée atteindra 108 MW IT une fois que la 1ère phase des 3 data centers d’AWS sera pleinement opérationnelle. En outre, l’entreprise américaine développera son 4ème centre dans le parc technologique de recyclage López Soriano à Saragosse.

Microsoft a également annoncé le développement d’au moins 3 campus dans le parc technologique, à La Muela et à La Puebla de Alfindén. Les 2 premiers ont été déclarés projets d’intérêt général de l’Aragon.

D’autre part, les progrès de l’intelligence artificielle et la possibilité de s’installer à proximité des zones de disponibilité des hyperscalers incitent les opérateurs internationaux qui ne sont pas présents en Espagne à analyser les opportunités actuelles dans la région pour développer de nouveaux centres de données de plus de 100.000 m2.

« Le rôle de Lisbonne n’est pas aussi pertinent que prévu, car son marché des data centers est resté inchangé en 2023 ».

D’autres régions telles que Castilla La Mancha, l’axe Bilbao-Navarra, Valence, Malaga et la Galice continuent également d’augmenter leur capacité actuelle et future et d’ajouter de nouveaux MW d’énergie pour consolider l’Espagne en tant que marché de 1er plan en Europe.

En Castille-La Manche, par exemple, on peut citer le campus Meta à Talavera de la Reina, avec un investissement de 1 milliard d’euros, ou le projet qui sera développé par Box2Bit avec la construction de 2 data centers interconnectés à Torija et Recas.

Bilbao, pour sa part, bénéficie de l’une des meilleures infrastructures de connectivité de la péninsule ibérique, avec quatre câbles sous-marins, dont trois sont actuellement opérationnels et un en cours de développement. Merlin Properties a d’ailleurs inauguré son centre de données dans la zone industrielle d’Arasur à Álava, avec 3 MW IT actuellement, mais avec une capacité potentielle de 100 MW IT.

À Valence, qui se distingue par ses câbles sous-marins, sa disponibilité électrique et son accès aux sources d’énergie renouvelables, les principaux opérateurs sont Nixval, Kio, NxN Data Centers et Walhalla.

En Galice, Impulsa Galicia et Ingenostrum se sont associés pour créer un centre de données d’une capacité maximale de 15 MW IT, avec un investissement prévu de 400 millions d’euros.

Madrid vise à combler le fossé avec les marchés FLAP-D.

Le rôle de Lisbonne

Le rôle de Lisbonne n’est pas aussi important que prévu, le marché des data centers restant inchangé en 2023, sans nouvelles ouvertures ou annonces.

La capacité actuelle installée et en cours d’installation est respectivement de 16 MW IT et de 100 MW IT, soit la même qu’en 2022, la majeure partie de l’offre étant concentrée à Braco de Prata, Prior Velho et Carnaxide.

La capitale portugaise concentre plus de 50% des data centers du pays, les principaux opérateurs étant Equinix, Colt ou AtlasEdge.

Les nombreux câbles sous-marins en provenance d’Amérique du Nord, d’Amérique latine, d’Afrique et d’Europe ont positionné Lisbonne comme un lieu stratégique pour la réception et la distribution de l’énergie, un concept qui s’est répandu dans tout le pays, comme en témoigne le rachat du centre de Covilha à Altice par Horizon Equity pour 100 millions d’euros.

Cependant, malgré sa position stratégique et l’intérêt manifesté ces dernières années par de nombreux opérateurs, il est clair que le rythme d’absorption s’est ralenti et que la ville est en retard par rapport à Milan, Marseille, Varsovie, Copenhague ou Berlin, où l’offre et la demande croissent à des rythmes plus élevés.

Source : Cadena de suministro

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