Renfe réclame 116 millions à Talgo pour les retards d’Avril

  • Carla Cornu por Carla Cornu
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Renfe a réclamé 116 millions d’euros à Talgo par lettre pour les retards dans la livraison des trains Avril, qui ont été mis en service en mai dernier, deux ans et demi après la date convenue dans le contrat. Il s’agit de l’exécution de la pénalité prévue dans le contrat signé par les deux entreprises et s’appuie sur un rapport juridique qui stipule que l’opérateur public est tenu d’exécuter ces pénalités. La réclamation intervient au milieu du processus de vente du constructeur de trains, avec plusieurs acteurs sur le plateau de jeu.

La formule utilisée par l’entreprise publique est la retenue des paiements qu’elle doit effectuer à Talgo pour les paiements en attente du contrat S106, également connu sous le nom d’Avril.

Bien que pour l’instant le paiement demandé soit de 116 millions d’euros, Renfe a annoncé une autre demande de 50 millions d’euros pour le manque à gagner dérivé des retards dans la mise en service, qui sera justifiée plus tard, et une autre de 80.000 euros par jour à partir du 1er avril jusqu’à la livraison des trains, qui a eu lieu à la fin du mois.

Le document envoyé souligne que les arguments avancés par Talgo pour expliquer les retards de livraison ne justifient pas de tels retards dans la fabrication du S106. Talgo a toujours attribué les retards de fabrication à des « cas de force majeure » et à des causes « exogènes » à l’entreprise, notamment des baisses de production et des interférences dans la chaîne d’approvisionnement générées par le covid-19 et d’autres événements géopolitiques.

Contrat de 1 491 millions d’euros

Le contrat stipule que les pénalités ne peuvent excéder 20% de la valeur du contrat. En 2016, Renfe a confié à Talgo la construction de 30 trains à grande vitesse pour un montant de 1.281 millions d’euros, montant qui s’élève à 1.491 millions d’euros en incluant la maintenance.

Les trains devaient initialement être livrés à partir de janvier 2021 pour entrer en service cet été sur les liaisons entre Madrid, la Galice et les Asturies, mais après plusieurs modifications demandées par Renfe, la date a été repoussée à juillet 2022. Finalement, le constructeur a commencé à livrer les S106 en avril dernier, avec un retard de deux ans, et leur circulation sur le réseau ferroviaire a débuté le 21 mai dernier. A ce jour, 7 trains n’ont pas encore été livrés.

Depuis leur mise en service, les nouveaux trains ont subi de multiples pannes et provoqué des retards importants, notamment durant les mois d’été.

Une plainte qui intervient alors que Talgo est sur le point d’être vendu

Cette affirmation intervient alors que Talgo est plongé dans un processus d’achat qui a commencé par une offre de rachat du groupe hongrois Magyar Vagon en mars dernier, que le gouvernement a interdite en août pour des raisons de sécurité, et qui proposait 5 euros par action et évaluait l’entreprise à 620 millions d’euros.

Aujourd’hui, la table est ouverte, avec une offre du groupe basque Sidenor pour une participation de 29,9%, à un prix inférieur à 5 euros, qu’il négocie avec l’actionnaire principal de Talgo, le fonds Trilantic, syndiqué jusqu’à la fin de l’année avec les actions de la famille Abelló et d’une partie des fondateurs de l’entreprise, qui représentent ensemble 40% du capital. En fait, la demande de Renfe est parvenue à Talgo au moment où le ministre des transports, Óscar Puente, visitait l’usine de Sidenor.

José Antonio Jainaga, président de Sidenor, et le ministre Óscar Puente. Source : Ministère des Transports : Ministère des transports.

La participation du fournisseur polonais de véhicules ferroviaires Pesa, qui produit des locomotives, des trains régionaux et des tramways, mais pas de matériel à grande vitesse, est également envisagée.

Selon des sources consultées par EFE, Pesa a la capacité industrielle de renforcer les positions de Talgo, qui a un carnet de commandes de plus de 4 milliards d’euros, mais manque de « muscle industriel ».

La SEPI pourrait également entrer dans l’équation, avec des capitaux publics, pour garantir la propriété espagnole d’une entreprise que le gouvernement considère comme stratégique.

Source : Hosteltur

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